Le numéro de printemps du journal Caravane présente un dossier sur les TAP dans l’agglomération briochine. Au sein de ce dossier un encart concerne la situation à Pordic.
Cet encart a été rédigé par Michelle Carmès; Vous en trouverez la version longue ci-dessous.
TAP: que s’est-il passé à Pordic ?
Les élus et les services ont souhaité mettre à profit l’année 2013 pour réfléchir à une organisation des TAP la plus pertinente et offrir ainsi un service de qualité aux élèves et aux familles.
Ont été associés à cette réflexion les enseignants des écoles publiques et privées, les parents d’élèves, les représentants de l’amicale laïque et de l’OGEC.
Tout ce travail a débouché sur le dispositif suivant à la rentré 2014 : une plage de 1h15 deux fois par semaine en fin d’après- midi, 33 ateliers mobilisant 26 à 29 agents municipaux et 3 intervenants extérieurs. Le coût, déduction faite des aides de l’Etat et de la CAF s’élève à 55000euros pour notre commune.
Après un an de fonctionnement le bilan dressé met en avant une fatigue accrue des enfants, des matinées d’apprentissage un peu longues, des déplacements longs pour se rendre sur les lieux des TAP et donc un temps d’activités trop court.
Le conseil municipal arrête donc une nouvelle organisation pour l’année 2015-2016 : 8 demi-journées de classe et une demi-journée de TAP (2h30). Il n’échappe à personne qu’avec un tel dispositif nous sommes bien loin de la prise en compte des rythmes de l’enfant qui sous -tendaient la réforme de V Peillon!
Mais voilà que courant octobre le conseil est à nouveau réuni : l’école privée a décidé de revenir à la semaine de 4 jours à partir de la rentrée de Toussaint !
Pourquoi ? En août un décret est paru qui stipule que les subventions de l’Etat sont maintenues pour les écoles publiques même si elles avaient opté pour une organisation des TAP sur une seule demi-journée. Il n’est pas fait référence à un tel cas de figure dans les écoles privées qui, du coup, se voient retirer les aides de l’Etat. Cette différence de traitement découle tout simplement du fait que la loi Peillon ne s’impose pas aux écoles privées qui peuvent très bien en rester à la semaine de 4 jours , le Ministère a donc considéré que si les conditions de mises en place de la réforme ( semaine de 4,5jours, avec 45mn de TAP ou semaine de 4,5 jours avec 2 plages de TAP de 1,30) ne convenait pas aux écoles privées, la solution qui s’imposait c’était le retour à la semaine de 4 jours . Dit autrement, pas de dérogation supplémentaire pour le réseau privé qui n’est pas soumis- malgré sa mission de service public- à la loi Peillon : un comble !
A la rentrée de novembre, les élèves du privé sont donc revenus aux 4 jours d’école par semaine et cerise sur le gâteau, la municipalité a ré-ouvert le centre de loisirs du mercredi matin pour les enfants du privé !
Notre exemple montre bien que ce sont les contraintes d’organisation et les considérations financières qui priment. Et l’intérêt de l’enfant dans tout cela ?????